Comment fonctionne un assainissement individuel ?  

L’assainissement individuel traite vos eaux usées directement sur votre terrain. Ce système, aussi appelé assainissement non collectif ou autonome, concerne environ 10% de la population française non raccordée au réseau public. Le dispositif fonctionne en quatre étapes principales. Les eaux usées passent d’abord par une fosse toutes eaux qui sépare les matières solides des liquides. Les matières solides se déposent au fond pour former des boues, tandis que les graisses flottent en surface. Ensuite, les eaux prétraitées rejoignent un système de traitement par épandage ou filtre qui utilise le pouvoir épurateur du sol. L’épuration est réalisée par les micro-organismes naturellement présents dans le sol. Enfin, les eaux traitées s’infiltrent dans la terre ou rejoignent le milieu naturel.

Cette installation d’assainissement individuel s’impose quand votre habitation ne peut pas se raccorder au réseau collectif. La non présence d’un réseau public de collecte d’eaux usées est la condition pour pouvoir mettre en place un tel dispositif. Plusieurs types de filières existent selon votre terrain et vos besoins. Une étude de sol détermine la solution la plus adaptée à votre parcelle.

Comprendre le fonctionnement d’un assainissement non collectif

Le fonctionnement de l’assainissement individuel repose sur plusieurs composants qui travaillent ensemble. L’assainissement non collectif fonctionne selon trois étapes bien précises. Le système débute par la collecte des eaux usées dans votre habitation.

Toutes les eaux de votre maison arrivent dans le dispositif de prétraitement. L’assainissement a pour objet la collecte, l’évacuation et le traitement des eaux usées : les eaux vannes (eau des WC) et les eaux grises (eau de la cuisine, du lave-linge…). Les eaux vannes proviennent des toilettes, tandis que les eaux grises sortent des éviers et douches.

L’épuration se déroule ensuite grâce aux bactéries naturelles ou cultivées. Un bac dégraisseur peut être installé en amont pour capturer les graisses de cuisine. La fosse toutes eaux constitue le cœur du prétraitement, remplaçant l’ancienne fosse septique.

La microstation représente une solution tout-en-un qui combine prétraitement et épuration dans un seul dispositif compact.

Les étapes de l’assainissement 

Les étapes de l’assainissement individuel suivent un processus rigoureux et encadré. Le fonctionnement d’un système d’assainissement autonome repose sur plusieurs étapes. Tout d’abord, les eaux usées sont collectées à l’aide d’un réseau de canalisations. Cette collecte initiale achemine toutes les eaux usées vers l’installation.

La première phase technique est le prétraitement. Une fois les eaux usées collectées, elles sont envoyées en prétraitement. L’opération consiste à les décanter, c’est-à-dire à les débarrasser de toutes les particules et autres matières solides ou graisseuses. Cette décantation s’effectue dans la fosse toutes eaux.

L’épuration constitue la deuxième étape cruciale. Cette épuration des eaux usées se fait directement dans le sol, naturel ou reconstitué avec du sable. Les micro-organismes du sol dégradent biologiquement les polluants restants.

L’infiltration finale permet l’évacuation des eaux traitées. Avant la mise en service, une étude de sol détermine la filière appropriée. Le diagnostic initial et le raccordement respectent les normes du SPANC. La vidange périodique maintient l’efficacité du système.

Quelle est la différence entre fosses ?

La différence principale entre fosse septique et fosse toutes eaux réside dans leur capacité de traitement. Une fosse septique est un ancien dispositif qui permet de collecter et prétraiter exclusivement les eaux usées provenant des toilettes, ce que l’on appelle les « eaux vannes ». Cette limitation constitue son principal défaut.

La fosse toutes eaux représente l’évolution moderne du système. L’ensemble des eaux usées de la maison, provenant des toilettes, de la cuisine et de la salle de bain, est transporté par des canalisations jusqu’à la fosse toutes eaux. Elle accepte donc toutes les eaux usées domestiques sans distinction.

Le fonctionnement diffère aussi légèrement entre ces dispositifs. La fosse septique ne traitait que les eaux vannes, obligeant à installer des systèmes séparés pour les eaux grises. La fosse toutes eaux simplifie l’assainissement en centralisant la collecte et le prétraitement de tous les effluents.

Réglementairement, l’installation de nouvelles fosses septiques est interdite. En France, la fosse septique traditionnelle reste tolérée mais son installation en construction neuve est interdite. Elle est remplacée par la fosse toutes eaux. Cette évolution améliore l’efficacité du traitement des eaux domestiques.

Quels sont les dispositifs d’assainissement ?

Les dispositifs d’assainissement individuel se déclinent en plusieurs filières agréées. Les dispositifs d’assainissement individuel permettent de collecter, traiter et rejeter les eaux usées produites par un foyer de manière autonome. Chaque solution présente des caractéristiques spécifiques selon votre terrain.

La fosse toutes eaux avec épandage reste la filière classique la plus répandue. Les eaux usées de la maison sont stockées dans une fosse toutes eaux (FTE) aussi appelée une fosse septique. Cette fosse toutes eaux assure donc le prétraitement des eaux usées. Le traitement final s’effectue dans le sol par épandage naturel.

La microstation constitue une alternative compacte moderne. La microstation est une solution tout-en-un d’assainissement. Elle assure le prétraitement des eaux usées puis leur traitement. Ce système autonome convient parfaitement aux terrains contraints ou aux résidences principales.

Le filtre compact offrent des solutions écologiques. Un bac dégraisseur complète souvent ces installations. Chaque station d’épuration individuelle doit respecter les normes d’agrément pour garantir son efficacité épuratoire.

Comment assurer la conformité de l’installation ?

La conformité de votre installation d’assainissement passe par plusieurs contrôles obligatoires. Prendre contact avec le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) dont vous dépendez est la première chose que vous devez faire. Ce service municipal guide toutes vos démarches administratives.

Le SPANC effectue le contrôle technique de votre projet. Depuis 2012, chaque nouvelle installation et les installations existantes doivent être contrôlées et agréées par le SPANC de la commune d’implantation. Cette vérification garantit le respect de la réglementation en vigueur.

L’avis technique du bureau d’études précède l’installation. Toute réhabilitation ou implantation d’assainissement autonome sur une parcelle, nécessite la réalisation d’une étude de sol, afin de définir la filière de traitement la plus appropriée. Cette étude détermine la filière adaptée à votre terrain.

La mise en conformité exige le respect des distances réglementaires et des normes de pose. Le SPANC délivre un certificat de conformité après vérification. L’enquête publique peut être nécessaire dans certains cas particuliers, notamment pour les gros projets d’assainissement.

Quels sont les risques d’un mauvais assainissement ?

Les risques d’un mauvais assainissement touchent directement la santé publique et l’environnement. Le rejet dans la nature d’eaux usées non épurées peut poser des problèmes graves de santé aux humains, notamment véhiculer des maladies graves comme le choléra. Ces dangers sanitaires justifient la réglementation stricte.

La pollution de la nappe phréatique constitue un risque majeur. Les eaux usées mal traitées s’infiltrent dans les sols et contaminent les ressources en eau souterraine. Cette contamination peut affecter l’eau potable des puits environnants et créer des problèmes sanitaires durables.

Les odeurs nauséabondes signalent souvent un dysfonctionnement du système. Il est impératif de maintenir la séparation entre les eaux de pluie et les eaux usées, et les dispositifs d’assainissement non collectif doivent faire l’objet d’un entretien régulier pour assurer leur bon fonctionnement. Un entretien défaillant génère ces nuisances olfactives.

L’impact sur l’environnement local se manifeste par la dégradation de la qualité des cours d’eau. Les effluents non épurés détruisent l’équilibre écologique et peuvent provoquer l’eutrophisation des milieux aquatiques. Ces risques justifient les contrôles réguliers du SPANC.

Comment traiter les eaux usées domestiques ?

Pour traiter les eaux usées domestiques, votre système d’assainissement doit suivre un processus biologique rigoureux. Comment faire un assainissement efficace ? Les dispositifs d’assainissement non collectif reposent sur le même principe : sédimentation des particules les plus grosses, puis digestion par un filtre biologique. Cette épuration naturelle reproduit les mécanismes de la nature.

Le filtre biologique utilise des bactéries aérobies pour dégrader les polluants. L’épuration est réalisée par des bactéries en mode aérobie (avec oxygène). Celles-ci se développent dans un dispositif contenant un matériau propice aux bactéries. Ces micro-organismes consomment la matière organique des eaux usées.

La séparation des eaux grises et eaux vannes optimise le traitement. Les eaux grises de cuisine, salle de bain et buanderie nécessitent un traitement différent des eaux vannes des toilettes. Cette distinction permet d’adapter le processus d’épuration à chaque type d’effluent domestique.

L’efficacité du traitement dépend du maintien de l’équilibre bactérien. Ces bactéries ne peuvent vivre sans oxygène c’est pourquoi la micro-station est alimentée en courant électrique de manière permanente. Cette oxygénation constante garantit la survie des bactéries épuratrices et la qualité de l’épuration finale.

N’hésitez pas à nous contacter pour l’installation de votre assainissement individuel.

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